Quand même un coussin se transforme en arme dans l’imagination du tout petit …
En écho au post de ma chère collègue Aline @accompagnerbébé intitulé Jeu de guerre chez le jeune enfant, ce post a pris naissance dans un de mes commentaires.
En introduction, je ne dis pas que les professionnels de l’enfance savent tout (d’ailleurs si vous me suivez, vous savez que j’ai à cœur d’informer sur le processus de la continence et que son approche et réflexions sont d’une autre époque) mais je ne me demande auprès de qui, les familles tirent leur conclusions et émettent des injonctions déguisées.
Pour tout vous dire, ce post n’est pas issu de ma seule réflexion bien qu’elle se base sur des années d’études et de pratique, d’expérience en tant que mère de deux enfants avec une décénie d’écart entre eux. #mamanpsychomot
Lorsqu’ils sont encadrés (oui par des règles de respect et de sécurité), les jeux de bagarre favorisent au niveau psychomoteur :
- L’intégration du schéma corporel « bim, je t’ai touché à la tête, au ventre »
- La régulation de la force « pas trop fort, moins fort »
- Les coordinations entre tous les membres
- L’équilibre et réflexe d’équilibration pour ne pas tomber
- La distinction des chutes douloureuses ou non avec diminution des appréhensions et augmentation des réflexes anti para chute
- L’intégration des règles en terme d’espace physique « sur le matelas mais pas dans la cuisine, c’est dangereux » et de temps « d’accord, mais pas pendant qu’on mange, après l’école mais pas avant de dormir » bref, vous voyez très bien l’idée. ou simplement avec un timer ⏱ « comme en boxe 🥊 »
- L’imagination, les jeux de rôles, la créativité … même une cuillère en bois se transforme en épée, l’épée en mousse hyper réaliste peut ne pas l’intéresser car elle ne répondrait pas aux caractéristiques physiques (mou vs dur) que l’enfant recherche à ce moment là … #tantpis
- L’empathie « ça m’a fait mal », « d’accord, je ne recommencerai pas »
- Et pour finir le consentement « pas ici, pas comme ça, pas cette partie de mon corps » que cela soit des coups, des prises qui enlacent, des chatouilles etc.
Il est plus facile d’éviter des situations de bagarre quand l’enfant est seul, car lorsque la fratrie s’en mêle, le parent a plusieurs options :
- Se réfugier,
- s’inquiéter,
- s’énerver,
- intervenir toutes les deux minutes etc
Si vous en avez d’autres, dites moi lesquelles …
Accepter que cela fasse partie à la fois de la construction de leur identité individuelle et au sein d’un groupe.
Parfois les parents craignent que les jeux de bagarre et de chamaillerie, voire plus, de bataille et de guerre, vont affecter les relations entre les enfants, ne les autorisant pas ce genre de rapport. Avec les enfants « extérieurs », se mêlent d’autant plus la peur d’être jugé comme un « mauvais parent » (on y revient sans cesse), la peur d’être rejeté d’un groupe d’amis, bref, beaucoup de peur.
Décidément, la peur empêche de faire beaucoup de chose. C’est normal, c’est une émotion qui fige et ne pousse pas à agir.
Quand s’inquiéter ?
A partir de quand, les jeux de bagarre ne sont plus acceptables en l’état ?
A partir de quand, la vigilance est de rigueur ?
Le parent est celui qui connaît le mieux son enfant , même si sur le moment, il n’a pas assez de recul pour en prendre conscience.
Il connaît son histoire familial et notamment l’environnement dans lequel l’enfant grandit (comme l’accès aux écrans direct ou indirect, en regardant l’ainé.e jouer à des jeux vidéos ou les parents les informations télé 📺 etc etc !)
Chaque situation est unique même si similaire
Zakiyah, psychopédagogue de chez comprendre pour apprendre rencontre des enfants dans son cabinet qui ont des difficultés à reconnaître leur propres émotions, les gérer, et encore moins ceux des autres. C’est une problématique qui se répercute sur les apprentissages et la mémorisation. Bien que l’empathie soit inée, elle n’est malheureusement pas suffisamment encouragée.
Avec les jeux de bagarre, l’enfant vit des conflits imaginaires … c’est tout à fait possible en tant que parent d’entrer dans leur monde.
Quelques règles élémentaires qui sont souvent reprises et répétées en séance :
- On ne fait pas mal volontairement avec l’intention de blesser et faire pleurer etc.
- On ne casse pas les jouets, les matériels, les murs, les portes etc.
- On s’arrête quand l’un de nous dis non ou stop, ce n’est plus du jeu, ça fait mal etc.
Si vous avez d’autres idées de règles, d’où le etc, en fonction des situations, je vous invite à les partager en commentaire et d’ici là, amusez vous (si vous le souhaitez 😊)