Cette semaine, c’est une autre Manon qui répond aux questions classiques de l’interview du lundi pour nous présenter son parcours et sa façon de travailler.
Derrière le compte histoires2psychomots au pluriel, il y a 2 Psychomotriciennes qui partagent leur quotidien et leur idées ! Vous aurez donc droit à 2 interview derrière un unique pseudo. Bien qu’elles publient ensemble, les deux portraits seront mis en ligne séparément pour plus de suspense 🙂
Manon n’hésite pas à mettre en avant les difficultés institutionnelles que beaucoup de professionnels rencontrent. Il est important de savoir que derrière le dynamisme et l’enthousiasme, il n’est pas encore toujours aisé de trouver notre place au sein des équipes surtout quand on est la seule représentante du métier.
Manon est une jeune femme volontaire que je vous invite à découvrir :
Parles moi de toi, qui es tu ?
Je m’appelle Manon ou histoires2psychomots. J’ai 23 ans et je vis actuellement dans la région Champagne-Ardennes. Je suis psychomotricienne depuis septembre 2018 (et oui … fraichement diplômée).
Quel est ton parcours ?
Après l’obtention de mon bac Scientifique option SVT, j’avais pour objectif de devenir kiné. Trois solutions se proposaient alors :
– rentrée à la fac de médecine,
– tenter le concours kiné au STAPS
– et faire le tirage au sort en Belgique pour rentrer dans une école.
N’ayant pas été tirée au sort, je suis donc partie en PACES (Première Année Commune aux Etudes de Santé). Cette année a été très difficile pour moi au niveau moral … beaucoup de travail, je n’arrivais pas à m’en sortir. Avant les résultats des partiels de janvier, une semaine aux métiers de la rééducation était au programme dans mon cursus.
C’est là que j’ai découvert le métier de psychomotricien. Comme une évidence, je suis rentrée de ces cours et j’ai appelé mes parents en leur disant
« Maman, j’ai trouvé ce qui me correspond totalement … devenir psychomotricienne ! ».
Bref, résultats des partiels début février : je fais partie des 15 derniers pourcents de la promo et je dois donc me réorienter (vive la PACES !). Que faire ???
J’ai donc choisi d’attendre septembre pour pouvoir suivre une année en prépa et mettre toutes les chances de mon côté pour obtenir mon concours. J’ai passé les entretiens pour la prépa de Lille et en septembre me voici devenir Lilloise !
Rien à voir avec le concours médecine… j’ai pu prendre mon temps et apprendre à mon rythme tout au long de l’année.
J’ai passé trois concours : Lyon, Paris les Mureaux et Lille.
Résultats : Lyon – échec, Paris les Mureaux – échec, Lille – sur liste d’attente. Là, il a fallu m’armer de patience. J’ai appelé durant tout le mois de juillet l’école pour savoir où cela en était. Et c’est finalement en août que j’ai appris l’heureuse nouvelle … C’est d’ailleurs durant mes années à l’IFP (Institut de Formation Psychomotricité) que j’ai rencontré Prune avec qui je tiens le compte instagram.
Concernant mes autres diplômes, je possède également le BAFA. Cela m’a permis de travailler durant toutes mes vacances avec des enfants et des adolescents en colonie ou en accueil de jour. J’adorais ces jobs d’été !
https://www.instagram.com/p/BxIRqxFAlc-/?utm_source=ig_share_sheet&igshid=xc3fpgai8iyv
Ou et avec qui exerces tu actuellement ?
Actuellement, je travaille dans les Ardennes au sein d’un Institut Médico Professionnel avec des adolescents autistes et déficients intellectuels (entre 15 et 22 ans). J’ai directement trouvé ce poste après l’obtention de mon diplôme. J’exerce donc à l’IMPro depuis septembre avec une équipe pluridisciplinaire : infirmière, éducateurs, professeurs, psychologue, Aide Médico Psychologique … Je suis la seule psychomotricienne au sein de la structure.
Comment organises tu ta semaine de travail ?
Au sein de la structure où je travaille, j’ai la chance d’avoir carte blanche concernant l’organisation de mon planning. Les jours se rythment donc entre séances individuelles, séances en groupe, temps de rédaction, repas thérapeutiques et réunions d’équipe. Mes horaires sont essentiellement basés sur le rythme de l’institution et donc la présence des jeunes au sein de l’établissement.
Quelsvsont tes loisirs ? T’en inspires tu durant les séances de psychomot ?
Etant très sportive, ma semaine est également rythmée par les différents sports que je pratique quotidiennement : danse, musculation, zumba, yoga, randonnées et slack line (lorsqu’il fait beau !).
La danse est ma passion depuis toute petite. Pas un seul jour ne se passe sans que je danse. Au sein de l’IMPro, il m’a donc paru comme une évidence de proposer un groupe danse thérapie à certains jeunes.
J’utilise également le yoga lors de certaines séances de relaxation. Les jeunes sont curieux de connaitre cette pratique et me le redemande.
https://www.instagram.com/p/Bu8z_E4g6-e/?utm_source=ig_share_sheet&igshid=of7gof2j49e8
Que préfères tu dans ton travail ?
Ce que je préfère c’est le fait de voir le soin différemment via l’utilisation de jeux, de médiations …
Peux tu nous confier sur ce que tu aimes moins dans ton travail ?
Le fait de ne pas être toujours compris en tant que psychomotricienne.
Quelles sont les difficultés que tu rencontres ?
Le travail en équipe peut être une force tout comme l’origine de difficulté par moment. Il faut faire avec les personnalités de chacun et les conflits parfois déjà bien présents.
Une autre de mes difficultés est le fait que les jeunes partent en sorties régulièrement avec leur groupe. Lorsque je suis prévenue à l’avance, j’essaie toujours de faire au mieux pour que le jeune puisse bénéficier de sa séance durant la semaine. Mais parfois cela n’est pas possible et il arrive que je ne rencontre pas le jeune en psychomotricité durant 2 ou 3 semaines.
Comment y remédier si possible ?
Concernant les conflits, j’essaie de prendre de la distance et de passer outre.
Pour mes séances, j’essaie de discuter au mieux avec les différents membres de l’équipe pluridisciplinaire. Il est alors possible de trouver des solutions même en dernière minute.
https://www.instagram.com/p/BwAPhzkAeSa/?utm_source=ig_share_sheet&igshid=11o61ki42mid1
Quelles sont les qualités que tu estimes nécessaires pour être un super psychomot ?
Il y en a plusieurs, mais je dirais la créativité, l’empathie, l’écoute et la patience !
Comment envisages tu le métier d’ici quelques années ?
Plus de reconnaissance dans notre merveilleux travail.
Quels sont les impacts de la psychomotricité sur ta vie ? Qu’est ce qui a changé en toi ?
La psychomotricité m’a aidé à avoir plus confiance en moi et à avoir une autre vision de moi-même. On en apprend beaucoup sur soi lors des 3 années de formation.
Je suis toujours à la recherche de nouvelles idées pour mes séances. Le partage avec d’autres psychomots m’apporte beaucoup. L’idée de la création de notre instagram avec Prune est d’ailleurs venue de cela.
Raconte moi un de tes plus beaux moments comme psychomot ?
Un des plus beaux moments est lorsqu’un jeune homme après une séance de relaxation m’a regardé et m’a confié « merci Manon, je me sens bien là ». Son regard indiquait le bien-être et la détente.
https://www.instagram.com/p/Bu1mvL_ARR3/?utm_source=ig_share_sheet&igshid=b12x4xm2ofar
Enfin, comment as tu découvert MissPsychomot ? Qu’est ce que tu apprécies le plus sur le blog ou sur Instagram ?
Via instagram et en effectuant des recherches concernant l’installation en libéral. J’ai beaucoup apprécié ton article sur l’installation car tout y est expliqué clairement ! J’aime l’authenticité de ton instagram et la diversité des posts !
Merci pour ta participation
Merci à toi pour l’intérêt que tu nous portes !
Retrouvez Manon et Prune sur leur tout nouveau compte Instagram : histoires2psychomots
L’interview de Prune sera bientôt publié, soyez au rdv !!
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