C’est au tour de Cloé alias Psychomot en Sessad d’avoir répondu aux questions de l’interview ! Pour moi, c’est un moyen d’aller à la rencontre des psychomot partout en France et de découvrir les personnes derrière les comptes Instagram.
Je découvre ainsi à travers l’interview de Cloé le travail en sessad (service d’éducation spécial et de soin à domicile), son organisation etc.
Cloé est aussi très active et participe régulièrement aux instant psychomot, je vous invite à lire son portrait.
https://www.instagram.com/p/B5UozdCKg18/?igshid=1004o8blenowq
Je m’appelle Cloé (sans le h, c’est ma petite particularité !), j’ai 23 ans et je suis diplômée depuis juin 2018 de l’école de psychomotricité de Marseille. J’ai choisi comme pseudo sur instagram « psychomot en sessad » tout simplement parce que je travaille en sessad !
Depuis toute petite, je veux travailler au contact des autres, dans le service. Mon souhait principal était de me sentir utile, d’apporter quelque chose aux autres, je savais qu’en faisant cela je me sentirais accomplie en tant qu’être humain. J’ai voulu dans un premier temps faire infirmière, puis aide aux personnes agées, et enfin psychomotricienne. C’est au collège que cette idée de métier m’est venue : en cours de technologie nous devions remplir un questionnaire sur la personnalité afin de dégager différents métiers qui pourrait nous correspondre. L’algorithme de ce questionnaire m’a prpopsé différnets métiers dont celui de psychomotricienne. J’ai été intriguée par ce métier et après plusieurs recherches et questionnements de mon entourgae, ce fut la révélation : je veux être psychomotricienne !!
J’ai donc décidé de faire un bac S (alos que je n’aime pas du tout les math !), dans le but de faire ensuite une prépa. J’ai fait cette classe préparatoire à toulouse, dans la prépa CPES. J’ai eu le concours dès la première année. J’ai passé tous les concours possibles à l’époque : toulouse, lyon, lille, isrp marseille, isrp paris, la salpétrière, et Meulant-les-muraux. Sur tous ces concours, j’ai été admise à l’isrp paris, et sur liste d’attente à lille, marseille et toulouse. La liste d’attente n’est pas remontée jusqu’à moi pour toulouse, c’était mon premier chois puisque je viens du tarn. J’ai fini par être admise à lille et marseille, et après m’être renseingée sur les écoles, les villes, etc… j’ai fini par choisir Marseille. Et après trois ans d’études : me voila, psychomotricienne !
https://www.instagram.com/p/BxhAx7giwwm/?igshid=pjwn6w2a9zz6
Je travaille depuis un an dans un sessad en tarn et garonne. La structure accueille des enfants et adolescents de 6 à 18 ans sur trois agréments : TSA, DI et TCC. L’équipe est composée d’une assistante sociale, d’une psychologue, de quatre éducateurs et de moi-même, psychomotricienne. C’est une petite équipe, nous avons de bonnes relations entre nous et le travail en équipe me plait beaucoup ! J’apprends tous les jours, je peux me faire aider et aider mes collègues si besoin, nous avons montés différents groupes… c’est vraiment très agréable !
Le sessad est en lien étroit avec un ime présent dans les mêmes locaux. La spécificité de cette double structure est que nous essayons le plus possible de « briser les murs » entre le sessad et l’ime en faisant par exemple des groupes avec des enfants des deux structures différentes.
Le directeur de la structure nous permet de faire notre emplois du temps comme il nous convient. J’ai donc pu choisir mes horaires. Les seuls temps imposés sont les temps de réunion le mardi et mercredi matin. La particularité du sessad c’est d’être beaucoup sur le terrain, dans les écoles ou même au domicile des jeunes. Il m’a donc fallu un temps d’adaptation pour arriver à organiser mon emploi du temps. J’ai décidé de consacrer une journée entière aux déplacements : je tourne dans le département pour aller dans les différentes écoles du secteur. Le reste du temps, je fais des groupes et quelques accompagnements individuels au sessad. Les transports demandent toute une logistique ! Les enfants sont parfois amenés en taxis, mais pour certains il faut aller les chercher et les ramener ensuite au domicile. Nous nous partageons souvent ces trajets avec les éducateurs.
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J’ai fait pendant très longtemps du chant, et toute ma famille est musicienne. J’aime donc apporter cette touche musicale lors de mes séances. Je n’irai pas jusqu’à dire que je fais de la musico-thérapie, mais je me sert souvent de la musique dans des temps de détente, de décharge ou de relaxation. En parlant de relaxation, c’est un exercice auquel je me prêtepersonnellement assez souvent, je le propose donc aux jeunes presque systématiquement en fin de séance. Ces temps semblent être appréciés, j’adapte en fonction des besoins le type de relaxation que j’utilise : jacobson, body-scan, inventaire des sensations, respiration…
J’adore aussi les jeux de sociétés ! J’y joue très souvent avec mes proches, et j’adore « trafiquer » les règles pour travailler plutôt telle ou telle compétence psychomotrice avec les jeunes !
Le jeu ! J’adore jouer ! J’aime dire que je joue en travaillant et que je travaille en jouant ! C’est fou tout ce qu’on peut travailler au travers des jeux ! Les enfants accrochent énormément et cela me permet de les motiver dans le travail psychomoteur. On m’a toujours dit : « trouve un travail qui te plait, et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie », et bien je suis fière de dire que c’est ce que j’ai trouvé avec la psychomotricité.
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La rédaction des bilans psychomoteurs ! J’aime faire passer les bilans, les coter… mais je n’aime pas écrire les bilans. J’ai du mal à me focaliser sur les difficultés des enfants, je cherche les points forts et ce n’est pas toujours facile ! Je prends beaucoup de temps à chercher la bonne tournure de phrase. Si je pouvais faire mes retour de bilan à l’oral, cela serai beaucoup plus facile !!
J’ai parfois du mal encore à saisir l’utilité du métier dans certains moments. Le manque de résultats concrets met parfois à mal ma confiance professionnelle. Dans ces moment-là j’ai la chance de pouvoir compter sur une équipe bienveillante qui m’aide à voir l’évolution des jeunes.
Comme je l’ai déjà dit, j’adore travailler en équipe ! Mais cela a parfois des inconvénients lorsque les avis divergent. Nous n’avons pas tous la même vision de l’accompagnement, ce qui apporte parfois des débats très intéressants et très constructifs, et d’autres fois on tourne en rond : il faut savoir composer avec les personnalités de chacun !
Je prends sur moi la plus part du temps lors des réunions. Ce n’est pas la solution idéale mais en étant jeune diplômée, il est difficile pour moi de « tenir tête » à certains éducateurs présents depuis longtemps ! Je parle de ce qui me tracasse ou de mes désaccords en informels avec d’autres personnes de l’équipe et nous essayons ensemble de trouver des solutions pour que tout le monde y trouve son compte.
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L’écoute ! Pas seulement sur le plan auditif, mais c’est aussi pour moi l’écoute du corps de l’autre, de ses envies et besoin, de ses propres ressentis et impressions.
Je pourrais aussi dire que c’est l’altruisme, avoir cette capacité à vouloir aider l’autre de manière désintéressée et sincère.
Et bien évidement l’imagination ! J’adore pouvoir imaginer des jeux et m’adapter à ce que le jeune peut m’apporter, ce qui est construit ensuite est très riche !!
En ce qui me concerne, je découvre peu à peu la sensibilisation à l’autisme auprès des écoles, ATSEM, AVS… et j’avoue que cela me plait beaucoup ! J’aime transmettre aux autres pour que les enfants soient accompagnés le mieux possible. A terme, je me vois bien consacrer plus de temps à la formation et la sensibilisation sur l’autisme, la gestion des troubles du comportement, la sensorialité, les troubles Dys…
Pour la psychomotricité, j’ai cette vision utopique d’un travail en équipe encore plus efficace, avec plus d’échanges entre les diverses professions de la rééducation (ergo, ortho…) et des compétences encore plus transversales.
D’un point de vue perso, les trois années d’étude à l’école de psychomotricité m’ont permis de me rencontrer. J’ai beaucoup appris sur moi, sur mes forces et mes limites. J’ai appris à étre plus à l’écoute de moi, mais aussi des autres. J’ai l’impression qu’en devenant psychomotricienne, je suis devenue « moi ».
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Difficile d’en choisir un seul ! (tous les psychomot doivent dire ça !)
Je dirai que mes moments préférés en tant que psychomotricienne sont les temps de rencontre, les premières séances de pairing, quand on apprend à se connaitre l’un l’autre ! Par exemple, avec un loulou autiste, nous avons fait une cabane sous une table avec un grand drap parachute. Nous avons pu passer tout un temps avec un ballon de baudruche à jouer à le gonfler et le laisser s’envoler dans la cabane ! Un très beau moment !
J’ai découvert le blog via instagram ! J’aime lire les post qui y sont mis. J’aime également venir sur le blog y lire les interviews, découvrir d’autres compte de psychomot, lire des histoires différentes… je vais plus facilement lire les articles postés sur intagram, j’adore ce réseau social, j’y passe ma vie ! Mais j’apprécie également de pouvoir lire de plus grands articles directement sur le blog !
Je ne suis pas maman, je suis donc moins concernée par les post sur l’HNI mais j’apprécie tout de même lire certains articles à ce sujet, ils sont très riches et très intéressants. De plus, je suis dans une mouvance 0 déchets, et je trouve la pratique de l’HNI très en accord avec ces valeurs !