Depuis que ma maître de stage de 3e année à parler de réassurance à la marche avec les patients du SSR (Soins de Suite et de Réadaptation), j’aime beaucoup utiliser son expression pour les résidents ou patients âgés qui ont une appréhension à la marche. Cela correspond bien à mon métier , celui de psychomotricienne.
Et cette dame l’a bien compris quand elle m’a contacté pour une prise en charge en psychomotricité.
Je la rassure pour qu’elle puisse retrouver son autonomie, promener son petit chien et aller à la supérette du coin. Ça passe par les escaliers, le trottoir, les autres petits chiens qui excitent son petit chien à elle au risque de la déséquilibrer. La rue qui était un endroit sûr et plaisant, est devenue un terrain angoissant.
Elle sait qu’elle peut tomber dans mes bras (littéralement) et me faire part de toutes ses angoisses. Ça passe par la diminution physique mais aussi par son image du corps… Où est passée la jeune fille qui descend les escaliers un pied par marche ?
Je la rassure en objectivant ses progrès, bien qu’elle ait entendu ses voisins le lui dire… Mais eux, ils sont pas psychomotriciens comme elle dit. Ça passe par mes observations et aussi ce petit outil qui, en fait, ne sert qu’à rassurer, le chronomètre. Ça passe aussi par mes imitations, toujours dans la bienveillance, afin qu’elle visualise sur mon corps les tensions qu’elle induit sur son bras quand elle tient la rampe d’escalier… Normal qu’elle soit épuisée… Nous fixons des objectifs réalistes… Nous verbalisons à chaque fin de séance ce qui a été fait.
Un jour, nous irons à la supérette du coin, canne à la main et petit chien en laisse dans l’autre, sans oublier le sac de course. Puis quand elle ira seule à mon cabinet, ce sera gagné !!
Un petit d’encouragement et un petit mot pour me dire si vous appréciez aussi les post sur les personnes moins jeunes sont aussi la bienvenue.
– Miss Psychomot